Cette nouvelle vague du baromètre Verian – Epoka pour le Figaro Magazine a été réalisée du 1er au 3 septembre 2024, après un été marqué par la trêve olympique et alors que continuent les consultations du chef de l’Etat pour trouver un Premier ministre à la France.
En cette rentrée politique, on n’observe pas d’impact des Jeux olympiques sur le moral des Français qui continuent d’être très largement pessimistes : 75% d’entre eux (-1 pt vs. début juin) pensent que les choses ont tendance à aller plus mal en France.
La confiance dans le Président est stable tandis que celle de Gabriel Attal semble bénéficier de sa gestion des affaires courantes.
Malgré le contexte, la confiance à l’égard du Président se maintient : 25% (+1 par rapport à juillet) des Français lui font confiance pour résoudre les problèmes qui se posent en France. Le rejet d’Emmanuel Macron reste toutefois très fort : 70% ne lui font pas confiance (dont 47% « pas du tout » confiance).
L’actuel locataire de Matignon prend la première place du classement des personnalités.
Réintégré dans les cotes d’avenir des personnalités, Gabriel Attal prend la tête du classement (41% des Français souhaitent lui voir jouer un rôle à l’avenir), détrônant Edouard Phillipe (38% ; -1) et devançant Jordan Bardella (39% ; =) et Marine Le Pen (37% ; +1). Alors qu’il fait partie des pressentis pour Matignon la popularité de Bernard Cazeneuve bondit à 30% (+12), un niveau qu’il n’avait pas atteint depuis son départ de Matignon (31% en juin 2017).
Pressenti lui aussi, Xavier Bertrand voit également sa popularité progresser (27% ; +4). Cela reste en revanche moins que lors de sa déclaration de candidature à l’élection présidentielle de 2022 (33% en juillet 2021).
A gauche, Lucie Castets fait, elle, son entrée dans le baromètre à 18%. Pourtant inconnue avant l’été, sa cote d’avenir rivalise aujourd’hui avec celles d’Olivier Faure (18% ; -3), François Hollande (18% ; -7) ou Manon Aubry (16% ; -1). La candidate pour Matignon désignée par le NFP fait néanmoins déjà face à une forte opposition (61% des Français ne souhaitent pas lui voir jouer un rôle important), mais semble être soutenue par sa base (58% à l’extrême gauche et 34% à gauche).
Autre évolution notable à gauche : Raphaël Glucksmann et François Ruffin peinent à capitaliser sur la séquence électorale (respectivement 27% (-4) et 22% (-6)), contrairement à Marine Tondelier qui se maintient à 16% (=). Manuel Bompard fait son entrée dans le baromètre à 12% et Carole Delga à 13%.
Au centre, Gérald Darmanin atteint les 30% (+2 ; +5 depuis mai) soit son niveau record. Yaël Braun-Pivet signe, elle aussi, son meilleur score à 16% (+2).
L’image du NFP est bien meilleure que celle de la Nupes. Conforté par une bonne image en hausse, le RN continue de creuser l’écart avec les autres formations.
Porté par ses résultats électoraux, 42% des Français ont désormais une bonne opinion du RN (+4 par rapport à juin ; +12 points en un an). L’écart se creuse avec les autres partis, il atteint son maximum historique et dépasse les 40% de bonnes opinions ce qu’aucun parti n’avait fait depuis décembre 2020.
A gauche le NFP bénéficie d’une bien meilleure image que celle de la Nupes (23% ; +8 par rapport à la Nupes en juin). Le Parti Socialiste confirme lui aussi sa hausse (31% ; +5 // +10 depuis mars) à un score que le parti n’avait pas atteint depuis décembre 2015.